Hier, nous sommes allés rendre une petite visite, à la demande de son propriétaire, à un gris du Gabon qui se piquait.
Ce perroquet est choyé, et aimé, cela fait 4 mois qu'il est à la maison, il a 4 ans, il mord et se pique... Pourquoi ?
Le picage est complexe, les questions sont parfois sans réponse, mais dans le cas présent, c'était différent.
La personne travaillait et le gris restait seul une partie de la journée.
La maison, située sur les hauteurs de la montagne, bénéficiait de toute la beauté du paysage, du soleil, mais avait de petites fenêtres.
Une de ces bâtisses qui privilégient les murs, dans l'espoir de garder un peu de chaleur supplémentaire.
Comme beaucoup de ces demeures, le sol avait des niveaux différents, et la cage du perroquet était enclavée au niveau inférieur, près d'une fenêtre.
Le seul problème, est que cette cage a un plateau sur le dessus qui forme l'aire de jeux, qui arrive au deux tiers de la fenêtre, ne laissant que peu de luminosité lorsque le perroquet est dans la cage.
D'une part, le manque de luminosité, et le fait que la cage ne soit pas à la hauteur de la pièce de vie, mais plutôt deux tiers plus bas, ajoute un stress au gris.
Quels sont les effets de la lumière sur le système endocrinien de l'oiseau ?
Des glandes sécrètent des productions d'hormones qui sont "programmées" pour des missions spécifiques, mais surtout sont relarguées dans le sang, et sont distribuées aux organes récepteurs.
S'il y a des perturbations dans le fonctionnement des glandes endocrines, il peut y avoir des répercutions graves dans l'organisme.
Parlons de l'épiphyse, elle est située entre les extrémités postérieures des hémisphères cérébraux, elle secrète la mélatonine et la sérotonine.
Nous savons que la mélatonine est secrétée en période d'obscurité, elle intervient dans la synchronisation des cycles endogènes avec les cycle environnementaux.
Elle reçoit les informations relatives à l'éclairement, ces informations sont transmises à l’hypothalamus.
L'hypothalamus est formé de plusieurs groupes cellulaires, et il est bien copain avec l'hypophyse, tous les deux ont des "relations privilégiées".
En plus des informations hormonales, transmises par l'épiphyse, il va recevoir des informations au niveau de photorécepteurs qui captent des ondes lumineuses traversant les os spongieux du crâne.
Ce qui va stimuler l'hypophyse.
L'hypophyse est en deux parties sur le devant l'adéno-hypophyse, et sur le derrière la neuro-hypophyse.
- L'adéno stimule la thyroïde, l'hormone de croissance, et la prolactine (pour la reproduction)
- La neuro agit sur les reins et la ponte.
Puis il y a les rôles :
- des thyroïdes placées dans la cavité thoracique, qui interviennent dans la régulation de la production de chaleur, la croissance des jeunes, les mues, la régulation des cycles annuels...
- des parathyroïdes postérieures aux thyroïdes, qui agit sur la régulation phosphocalcique, et favorise la formation de la vitamine D3
Pour ne citer que cette partie seulement, vous pouvez constater combien la luminosité joue un rôle important dans l'organisme de l'oiseau.
Si le temps d'exposition à la lumière n'est pas respecté, le système endocrinien en sera altéré, et par le même coup, la santé du perroquet.
L'oiseau se trouvera alors déséquilibré, et des symptômes vont apparaître, comme le picage, le changement d'humeur, la déprime, le stress, les problèmes comportementaux, pour ne citer que ceux là.
Pour limiter ce genre de problème, il existe des éclairages "SPECIAL OISEAUX" qui aideront le perroquet a maintenir un bon équilibre.
Mais il faudra aussi vérifier l'emplacement de la cage, et éviter les rayons directs du soleil sur la vitre, car la chaleur va s'accumuler et l'oiseau peut avoir un coup de chaleur sans avoir les bienfaits du soleil.
Le perroquet doit avoir une période de sommeil, mais il doit avoir aussi une durée minimum d'ensoleillement par jour.

sLes effets de la luminosité chez le perroquet
#1
Posté 15 avril 2012 - 10:44

#2
Posté 15 avril 2012 - 11:28

#3
Posté 15 avril 2012 - 11:46


#4
Posté 15 avril 2012 - 13:24









#6
Posté 15 avril 2012 - 19:08
on en profitera tout les deux cet hiver








#7
Posté 15 avril 2012 - 19:38
Les cônes sont sensibles à la lumière intense, les bâtonnets à la lumière crépusculaire.
Dans la rétine :
- 4 classes de cônes photorécepteurs qui assurent la vision tétrachromatique,
- des cônes doubles sensitifs achromatiques
- des bâtonnets
En lumière extérieure les oiseaux seraient sensibles a des ultra-violets de courtes longueurs d'ondes.

#8
Posté 27 janvier 2025 - 16:24
Bonjour,
Pour la dose d'UV, j'utilise puresun d'Arcadiabird. Je leur mets plusieurs heures par jour, mais en hiver, bien qu'ils soient à proximité d'une baie vitrée et qu'il y ait de très grands vélux, j'allume la lumière en fin d'après midi.
Faites vous la même chose et qu'utilisez vous comme marque/modèle d'ampoule ?
Il y a un risque de scintillement aussi bien sur les fluo compact que sur les LED, j'ai lu que les oiseaux y étaient particulièrement sensibles.
#9
Posté 27 janvier 2025 - 17:13
Bonjour,
Chez nous, en hiver, je commence le matin à allumer les lumières, et en fin d'après-midi.
Aussi bien dans les néons et les ampoules, aucun oiseau n'a semblé être gêné par les scintillements.
C'est Arcadia comme marque

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