Cacatoès de Leadbeater
(Cacatua Leadbeateri)
Cacatoès inca
(photo et extrait du livre "les cacatoès" de jaqueline et Gabriel Prin)
Description 35 cm
Poids 380-480 grammes pour le mâle
360-455 grammes pour la femelle
Diamètre de bague 10mm
La couronne est blanche, teintée de rose. La huppe étroite recourbée vers l'avant, est rouge et possède une bande centrale jaune et le bout blanc. La face, le cou, la poitrine et le haut du ventre sont roses. Le dessous des ailes est plus foncé que la poitrine. Le dos, les ailes, la queue, le croupion et le bas du ventre sont blancs, ainsi que les sous-caudales. La base des rectrices est rose. Le bec est blanchâtre. L'iris est brun foncé chez le mâle et rouge chez la femelle. La peau du cercle oculaire est blanchâtre. Les pattes sont grises.
Chez beaucoup de couples, la femelle possède une bande jaune plus large dans la huppe. Chez celle-ci le rose du dessous du corps est généralement moins étendu, le haut du ventre est plus souvent blanc alors qu'il est rose chez le mâle.
Les jeunes ont l'iris brun pâle. On reconnait les jeunes femelles dans leur deuxième année par l'iris brun-rouge.
Le cacatoès de Leadbeater vit dans l'intérieur aride de l'Australie, excepté au nord-est et au sud-ouest.
Dans son territoire, cette espèce commune à rare. Elle peut être vulnérable et des mesures de protection pourraient être prises. Le développement agricole lui a apporté un approvisionnement supplémentaire en eau, mais elle n'en a pas profité pour augmenter sa population. Elle a eu plutôt tendance à s'éloigner de ces régions agricoles. il semble que ces oiseaux aient besoin d'un bon abri et d'une couverture substantielle d'arbres. La formation de grandes bandes en automne et en hiver rend cette espèce particulièrement sensible aux poisons et aux captures.
Le cacatoès de Leadbeater fréquente les prairies éparsement boisées, les arbres entourant les granges de céréales ou bordant les cours d'eau, les broussailles arides d'acacias, les forêts arides et semi-arides. Il semble sédentaire dans les régions les moins arides où il y a de l'eau. Ailleurs, ce qui inclut la majeure partie de son territoire, il est nomade. Par grande sècheresse, de grandes volées peuvent faire irruption dans les contrées plus favorables.
Ces oiseaux vivent par couples ou en petits groupes, mais se rassemblent rarement en grandes volées. Ils passent la plupart de leur temps à la recherche de semences diverses sur le sol ou dans les arbres et les buissons. Ce sont des oiseaux circonspects. ils boivent tôt le matin et tard le soir, sauf par temps très chaud où il peuvent boire dans la journée. Comme tous les cacatoès, ils ont l'habitude de dépouiller les arbres sur lesquels ils se perchent de leurs feuilles et de leur écorce.
Leur nourriture consiste en semences de graminées, noix, fruits, baies et racines, aussi bien d'espèces natives d'Australie que d'espèces introduites. Ils ont une prédilection pour les graine de paddymelon, qui est répandu dans les zones arides. Ces melons se fendent largement lorsqu'ils mûrissent au soleil. Une abondance de melons mûrs sera souvent la raison d'un attroupement de cacatoès. Il passe beaucoup de temps sur le sol à la recherche de graines, et mange les insectes et leurs larves pour compléter son alimentation, qu'il extrait des branches de divers eucalyptus et acacias.
Le nid est un trou dans une branche ou un tronc d'arbre, le plus souvent à proximité d'une rivière. Il est situé entre trois et vingt mètre de hauteur, et parfois encore plus haut. Mâle et femelle préparent le nid en grignotant l'entrée, puis l'intérieur. Dans ces régions semi-arides, les eucalyptus sont de petits arbres, et les cavités intérieures ont un diamètre de 20/25 cm. Les oiseaux agrandissent le trou pendant plusieurs semaines avant de commencer l'élevage. Généralement la profondeur n'excède pas les 30cm.
La ponte est composée de 2/4 oeufs blancs qui sont déposés sur une couche de bois vermoulu ou d'écorce. L'incubation est assurée par les deux partenaires à tour de rôle. Ensuite, les oisillons sont nourris par les deux parents. Ils restent 6/8 semaines au nid, puis demeurent avec les parents probablement jusqu'à la saison de reproduction suivante. Plusieurs familles peuvent se rassembler et rechercher ensemble leur nourriture.
Le cacatoès de Leadbeater n'est pas un grand voilier. Son vol est plutôt lourd. Ses battements d'ailes sont suivis d'un court vol plané.
Dans les contrées où vivent ces deux espèces, des hybrides sont vus quelquefois dans la nature. Ces hybridations ne sont généralement pas le fat d'un mélange des oiseaux adultes, mais plutôt de la ponte.
Les rosalbins visitent régulièrement leurs nids tandis que les Leadbeaters ne reviennent à leur nichoir que lorsqu'ils sont prêts à reproduire. Si le rosalbins ont emprunté un ex-nid de Leadbeater, ces derniers les chassent généralement, même si les rosalbins ont commencé leur ponte. Ainsi des rosalbins peuvent naître parmi les Leadbeater, se prendre ensuite pour cette espèce et s'accoupler avec elle.
L'extrême beauté du cacatoès de Leadbeater fait qu'il est fortement désiré. Comme il est un des moins nombreux parmi les cacatoès captifs il est un des plus chers.
Les problèmes auxquels sont confrontés les éleveurs sont la compatibilité entre les partenaires et l'agressivité du mâle vis-à-vis de la femelle qui peut aller jusqu'au meurtre. Le peu de sujets disponibles et leur prix excessif permettent très difficilement de leur laisser le choix des partenaires. Seules de grandes collection peuvent le faire, ce qui donne alors de très bons résultats.
Une volière spacieuse est aussi indispensable pour ce cacatoès. L'exercice leur évite l'obésité, ainsi que dans une certaine mesure le mal de ponte. Une occupation avec des branches fraîches ou une souche est également importante.
En Australie, son pays natal, le cacatoès de Leadbeater est reconnu comme le plus facile à élever. Comme il est là bas aussi fortement désirable, il est communément élevé en captivité. La formation de couples pose peu de problèmes. Et même s'il y a incompatibilité le nombre de sujet disponibles est à la hauteur.
Au zoo de Perth deux couples sont gardés. Chacun possède une volière d'environ 9m de long sur 2m de largeur et de hauteur.
Un couple formé a des liens très forts. Les oiseaux sont dévoués, se tiennent souvent côte à côte et se font la toilette mutuelle toute l'année.
Au printemps, pour nous Européens, le mâle commence sa parade. Il s'approche de la femelle, exalté, le corps redressé et la huppe déployée. Il fait entendre son cri habituel d'une manière très excité en faisant des mouvements de haut en bas et de bas en haut avec la tête, tout en se dandinant presque simultanément. Si la femelle est prête, elle répond en redressant la huppe et en bougeant également la tête de haut en bas et de bas en haut.
Le nid sera de préférence une buche de 25/35cm de diamètre et d'une hauteur de 60/120cm. Il sera installé verticalement ou horizontalement.
La ponte moyenne est de trois oeufs avec des extrêmes allant de deux à quatre. ils sont pondus à deux ou trois jours d'intervalle et quelque fois quatre jours. L'incubation commence le plus souvent avec la ponte du deuxième oeuf. Elle est assuré par les deux partenaires la duré est de 24/26 jours à la naissance les poussins pèse 10/12g. Les deux première semaines les jeunes poussent lentement, mais entre la deuxième et la troisième semaine, le gain de poids s'accélère, il est temps de les baguer. Les yeux sont ouverts à 21 jours. A six semaines les jeunes sont complètement emplumés. L'envol s'effectue à 7/8 semaines. Les jeunes sont alors une réplique en plus foncés des parents avec l'iris brun foncé. Le sevrage s'effectue environ quatre semaines après la sortie du nid. Mais l'observation est nécessaire pour déceler tout signe d'agressivité des adultes.
Ces cacatoès sont aptes à se reproduire à l'âge de trois ou quatre ans.
